âme épuisée

Mon âme était épuisée un jour où la pluie tombait du ciel comme si c'était un don divin mêlé d'amour, dans l'air, avec ces chemises en lambeaux qu'il portait toujours, et j'avais faim de beauté et je me taisais pour cacher un amour incontournable. Il traînait la route derrière lui, et la luxure derrière nous, et traînait mon âme dont les bords étaient dispersés et derrière son ombre et ses lettres qui s'estompaient chaque fois que le crépuscule venait et que la nuit se croisait avec le jour jusqu'à ce que sa voix soit douce et révélée et nichée dans mon cœur parce que je crains l'obscurité et son silence.

J'ai vécu dans le besoin de l'amour éternel qui me rattrape à chaque fois que je tombais, je tombais au bord de l'innocence, au bord de la vaste patrie d'où tu ne peux pas tomber.
Ton sanctuaire était petit, il était petit pour notre monde, pour mon âme, dont la faim te gardait un refuge chaque fois que tu frappais à ses fragiles failles.

Ta tête, tes épaules, tes doigts et ta lumière sont devenus des trous, des trous colorés de couleurs mêlées à moi, sûrement parce que tu as murmuré à mon oreille que tu es à moi.
Je me suis perdu et tu as perdu ton chemin, et l'automne était le salut, où aucune rose jaune, aucun tournesol, aucun lys, aucun basilic et aucun basilic ne couronne notre égarement, et la délivrance est une séparation qui ne se rencontre pas.